Trois récits, un roman.
« Ta langue est ta monture » emmène le lecteur au Levant, sur les traces d’un voyageur suisse, au début du XIXe siècle.
« Les Bâtisseurs » raconte l’histoire, après la Seconde guerre mondiale, de deux enfants anglais déportés à l’autre bout du monde pour y faire souche et consolider l’Empire.
Enfin, dans « L’impossible reconstitution de l’Abbaye de Westminster » une femme, de nos jours, cherche à surmonter son désarroi en s’embarquant sur un cargo – mais on verra que cette traversée sera tout sauf apaisante.
Tous les personnages de ces trois récits ont eu à traverser chacun sa « mer des Ténèbres » et leurs histoires se répondent. Ce livre fait voyager le lecteur de la Suisse au Levant, de la mer Rouge à l’Australie, de l’Angleterre à la péninsule Arabique, à la fois roman d’aventures, roman historique et roman familial.
Ce livre existe en édition électronique (Kobo et Kindle)
Des articles
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Le roman des périls
À propos de La Mer des Ténèbres
Le Proche-Orient, les ruines de Palmyre, Alep, Damas et le site antique de Pétra comptent parmi les étapes de La Mer des Ténèbres, dernier livre d’Elisabeth Horem qui réunit trois fictions. Dans la première, «Ta langue est ta monture», l’écrivaine franco-suisse raconte les voyages de Johann Ludwig Burckhardt. Cet explorateur né à Lausanne a visité une partie du Proche-Orient entre 1809 et 1815 en se faisant passer pour musulman. Ce premier volet au ton âpre montre un homme sans cesse sur ses gardes (il ne doit rien révéler de ce qu’il est, au risque d’être tué), se déplaçant dans des conditions extrêmes entre chaleur, froid, soif et faim, qui traverse donc sa «mer des ténèbres» à sa façon. Cette métaphore relie les trois parties de l’ouvrage, la dernière reprenant par ailleurs les fils des deux précédentes.
Qu’il s’agisse du danger au Levant, de la déportation outre-mer de deux jeunes Anglais («Les Bâtisseurs») ou du périple d’une femme qui, à bord d’un cargo, cherche oubli et apaisement sans vraiment les trouver («L’Impossible Reconstitution de l’Abbaye de Westminster»), les différents protagonistes traversent tous des épreuves. Dans «L’Impossible…», le voyage prend l’aspect d’une odyssée familiale, quête de compréhension d’une histoire ancienne dont subsistent seulement quelques traces: des lettres de la Grande Guerre, une vieille femme rescapée du passé, un monument en bronze dédié aux déportés, voire une stèle funéraire rappelant qu’en 1817, l’intrépide Helvète Burckhardt est mort au Caire à 32 ans…
Le livre marque par sa ligne narrative qui conduit le lecteur au cœur du drame. L’auteure a recours à de longues phrases qui s’enrichissent de précisions, de reformulations, comme une révélation qui s’opère petit à petit et que rien ne pourra arrêter. La «mer des ténèbres» doit être une étape, et non un cul-de-sac, suggère-t-elle dans ces trois fictions.