Un ballet de personnages et leurs histoires rêvées, remémorées ou imaginées, qui suivent trois différentes lignes de récit, comme trois fils sans cesse entretissés. C’est d’abord une histoire qui s’est passée jadis dans la ville d’Obronna, l’histoire d’un passé trouble sous une dictature sans merci et de vieux comptes à régler. Les fantômes de ce temps-là viennent poursuivre Julius Borg et le menacent jusqu’à Karlinn, la ville d’Europe centrale où il s’est réfugié. C’est peut-être pour leur échapper qu’il s’évade dans l’écriture de ses souvenirs, où la frontière entre la mémoire et l’imagination se fait toujours plus poreuse. Croisant le fil d’Obronna et celui de Karlinn, ce « fil espagnol » évoque la jeunesse de Borg, son enfance d’orphelin recueilli par don Felipe dans une Amérique du Sud onirique, envoûtante et cruelle. C’est le récit d’un apprentissage dans la société sans compassion d’armateurs et de planteurs qui n’hésitent pas à mater dans le sang une révolte de péons mené par un fils de domestique, José le rebelle. C’est aussi l’évocation de Maria Cervantès, son seul amour – après la mer.
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